Les feux de forêt qui ont lieu en ce moment en Ukraine, en particulier dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, libèrent à nouveau de la radioactivité (essentiellement du césium-137) dans l’atmosphère.
Si des traces de radioactivité devaient arriver jusqu’en Suisse, celles-ci pourraient être détectées grâce au réseau de collecteurs d’aérosols à grand volume (HVS) exploité par l‘OFSP. Six stations sont en service; les filtres aérosols sont envoyés pour mesure au laboratoire après un temps d’exposition de 7 jours (rythme usuel). Les résultats sont ensuite publiés sur la plate-forme www.radenviro.ch :
- HV-POS: Posieux / FR – Online-Daten
- HV-CAD: Cadenazzo / TI – Online-Daten
- HV-GUT: Güttingen / TG –Online-Daten
- HV-CERN: Meyrin / GE – Online-Daten
- HV-KLI: Klingnau / AG – Online-Daten
- HV-LBF: Liebefeld / BE – Online-Daten
L’OFSP suit la situation de près depuis le 6 avril et est en contact avec les autres laboratoires européens de mesure de la radioactivité dans l’air ainsi qu’avec la centrale nationale d’alarme (CENAL).
Jusqu’à présent, aucun laboratoire- à l’exception de ceux situés en Ukraine- n’a communiqué de valeurs plus élevées. En Suisse, les valeurs pour le césium-137 sont restées conformes à celles mesurées usuellement, à savoir inférieure à ou voisine de 1 microBq/m3. Le césium-137 déposé en Suisse en 1986 après l‘accident de Tchernobyl et celui issu des essais atomiques en atmosphère des années 60 est encore présent dans les sols et sa remise en suspension par les vents est à l‘origine des traces encore mesurées aujourd’hui dans les filtres aérosols.
La cadence des changements de filtres HVS pourra être accélérée si la situation évolue afin d’informer plus rapidement la population. Compte tenu des valeurs mesurées en Ukraine et des calculs de dispersion publiés par divers instituts européens (voir par exemple IRSN), un risque pour la santé en Suisse est exclu. Si toutefois une augmentation significative de la radioactivité artificielle dans l’air devait se produire de manière inattendue, le réseau automatique de surveillance de la radioactivité dans l’air URAnet aero, également exploité par l’OFSP, qui mesure la radioactivité en continu et fournit des résultats en temps réels la détecterait en quelques heures (Uranet Aero ). Les sondes de mesure du débit de dose des réseaux d‘alerte (NADAM, MADUK), plus réactives, ne sont par contre pas suffisamment sensibles pour détecter de tels niveaux de contamination.
Weblinks: IRSN